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HopSciences INOInstitut national d’optique

L’Institut national d’optique (INO), qui célèbre cette année ses 30 ans, est le plus grand centre d’expertise en optique et photonique au Canada. Ses 200 employés contribuent à trouver des solutions pour rendre les entreprises plus compétitives grâce aux dernières innovations en optique. On trouve les solutions créées par l’INO dans tous les domaines, qu’il s’agisse d’inspection de la surface des routes, de chirurgie de précision ou même de monitorage de la santé des astronautes dans la station spatiale internationale. L’INO contribue au succès de projets aussi microscopiques que l’étude des interactions protéine-protéine de cellules vivantes complexes et aussi imposants que la construction d’un télescope géant de 30 mètres de diamètre.


Stéphane Melançon
Concepteur

«D’où ça part ça?

Dès mon tout jeune âge, j’étais fasciné par les phénomènes se passant autour de moi. Bien entendu, cela créait une multitude de questions auxquelles il fallait que je trouve des réponses! J’observais attentivement et posais beaucoup de questions. Dès l’âge de 4 ou 5 ans j’étais très curieux, un peu lunatique et passionné. Aussi, je m’intéressais rarement aux mêmes activités que les autres. L’inconnu m’attirait! Derrière notre maison, j’avais mon carré de sable et, au lieu d’y faire des châteaux, j’y construisais des réseaux d’irrigation et d’aqueduc souterrains, j’étais fasciné de voir comment l’eau s’y comportait. Pour un de mes anniversaires, j’ai reçu un bolide téléguidé et mon premier réflexe fut d’emprunter les outils de mon père pour l’ouvrir et comprendre comment il fonctionnait et pourquoi il avançait tout seul. Hé oui, je démontais beaucoup de jouets, les miens, ceux de mes cousins, etc. Cela ne faisait pas toujours l’affaire de tous… mais au moins j’en savais un peu plus sur leur fonctionnement et je finissais toujours par arriver à les remonter!

Je l’ignorais encore à ce moment, mais cette curiosité était déjà en train de façonner mon chemin vers une superbe carrière en sciences. Parfois, il arrive que ce soit une personne ou un simple évènement qui nous marque profondément et qui déclenche tout. Ce fût mon cas. Dès l’âge de 6 ans, j’observais avec curiosité un de mes cousins souder des fils sur des batteries pour ses projets. Je me suis donc vite intéressé à l’électronique et me suis mis à créer mes propres circuits. À 12 ans, j’ai assisté à un spectacle de lasers très impressionnant, en face de l’hôtel du Parlement de Québec. Je me suis alors intéressé aux lasers et, plus tard, j’ai fabriqué mon propre système de projection laser. J’ai aussi découvert que ce qui existait ne me satisfaisait pas toujours et qu’en en comprenant bien le fonctionnement, j’avais la capacité de l’améliorer! Cela m’a permis d’augmenter ma débrouillardise et je devins, par la force des choses, un bricoleur dans l’âme.

En grandissant, je me suis vite entouré d’amis qui eux aussi cherchaient à comprendre le pourquoi et le comment. Les émissions scientifiques comme Découverte, des expo-sciences, quelques visites à l’Université Laval et de laboratoires technos ont aussi contribué à m’inspirer. Je me sentais déjà dans mon élément!

Bien que mes parents ne m’aient pas poussé vers un domaine d’étude scientifique, ils m’ont donné les outils et les conseils nécessaires, dont leurs précieux encouragements et surtout leur confiance. Même si aucun d’eux n’avait d’expérience scientifique, il leur importait de voir à quel point cela pouvait me rendre heureux. Et c’est ce dont j’avais besoin. Je sentais aussi qu’en m’intéressant aux sciences, à leurs yeux, mon avenir était déjà assuré. J’ai donc entrepris des études en technique de génie électrique puis, étant toujours aussi fasciné par le secteur scientifique, j’ai poursuivi en technique de génie physique.

Contrairement à ce que véhiculent certains préjugés, les passionnés de sciences ne sont pas tous des geeks ayant les aptitudes sociales d’un boulon de lampadaire. Bien au contraire! Pensez à l’astronaute Chris Hadfield… Il a partagé ses passions avec des millions de spectateurs et est devenu un exemple, une inspiration. À ma façon, j’avais aussi mon petit côté social, rebelle, extraverti et passionné! J’ai touché aux sciences : en fabriquant mon propre deltaplane à 12 ans, en étant DJ, en fabriquant des systèmes audio et d’éclairage de haute performance, en faisant de la course automobile et, plus récemment, en fabriquant des vélos et motos électriques qui fracassent des records d’accélération et de vitesse et au sujet desquels je donne des conférences.

Cela fait maintenant 11 ans que je travaille à l’Institut national d’optique (INO) en conception optique où j’ai eu la chance de collaborer avec d’autres passionnés sur des projets fantastiques tels que des systèmes spatiaux pour aider à mieux prédire le climat, des projets médicaux pour le traitement du cancer et des radars pour la détection de polluant. C’est très valorisant!

Plus les années avancent, plus je sens que l’environnement me tient à cœur. Les sciences sont devenues pour moi une bonne façon de pouvoir faire ma part pour aider cette cause, car ils me permettent de mieux comprendre et de savoir de quelle façon agir pour avoir un impact réel. La science nous entoure et il y en a pour tous. C’est un outil puissant que l’humain apprivoise et pour lequel il n’y aura jamais de pénurie. Attrapez-la! » (Stéphane Melançon.)

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